Les types de chevaux

Depuis la domestication du cheval, la sélection des reproducteurs a façonné de nombreuses races dans l'espèce chevaline. Aujourd'hui, leur suivi est très strict; ainsi recense-t-on sur des registres généalogiques, les stud-books, tous les représentants d'une race. Lorsqu'une race est stabilisée, une nouvelle naissance doit impérativement être issue de parents inscrits au stud-book pour pouvoir y être inscrite à son tour.
Les principales races de chevaux utilisées sont, selon le type de compétition hippique considéré: le pur-sang anglais, l'anglo-arabe, le cheval de selle français ou le trotteur français.

Le cheval arabe
Le cheval arabe de race pure, le kochlani, n'a jamais été représenté par d'immenses troupeaux. Pourtant, depuis les croisades, son influence et l'intérêt qu'il a suscité dans les pays occidentaux ont été particulièrement importants. Il est le fruit d'une sélection méthodique et a permis d'enrichir génétiquement de nombreuses autres races, auxquelles il a apporté sa rusticité, sa rapidité et sa résistance. Il est facilement reconnaissable à sa tête, très typique: large front, oreilles petites et naseaux largement ouverts. Sa croupe très horizontale, signe de sa capacité à courir vite, est d'une extrême finesse.

Le pur-sang anglais
C'est un splendide animal de course à la musculature puissante. Cette race, créée en Angleterre au milieu du XVIIe siècle, est le résultat de croisements continus entre des étalons orientaux pur-sang (arabes de Syrie ou de Turquie) ou barbes et des juments anglaises ou orientales. Ce sont les critères de performances à la course qui ont orienté les choix de la sélection. Actuellement, l'élevage de ces pur-sang est réparti dans la totalité des pays développés, mais tout particulièrement dans les pays anglo-saxons. Les États-Unis possèdent près de la moitié des poulinières existantes.

Le cheval anglo-arabe
Cette race est le produit de croisements, qui ont débuté à partir de 1740, entre des juments pur-sang anglaises et des étalons de race arabe. En France, cette nouvelle race a été stabilisée par le vétérinaire E. Guyot, directeur des haras de Pompadour. En 1880, l'administration française décida de qualifier d'«anglo-arabe» tout cheval possédant au moins 25 % de sang arabe. Sa taille, au garrot, est actuellement, en moyenne, de 1,60 m. Il a hérité ce gabarit de ses ascendants pur-sang anglais, et son aptitude à l'obstacle de ses autres ascendants. Il reste toutefois un peu délicat à manier, et on le réserve aux cavaliers confirmés.

Le trotteur français
Un siècle après la création du pur-sang anglais a commencé, en Normandie, une sélection destinée à produire une race plutôt adaptée à la course au trot. Les premières courses de ce type, introduites en France vers 1840, ont permis la sélection des reproducteurs les plus performants. Les principaux étalons utilisés ont été les hunters, britanniques, et, dans une moindre mesure, les pur-sang anglais et arabes. Un apport a aussi été réalisé par des croisements avec des trotteurs américains, de morphologie plus petite et moins massive que celle du trotteur français.

Le cheval de selle français
La dénomination de «cheval de selle français» s'applique aux chevaux issus de races régionales dites «de demi-sang», souvent constituées à partir de pur-sang anglais accouplés à des juments autochtones. L'homogénéité de cette race tient au fait que la plupart des races régionales (demi-sang charentais, vendéen, charolais, de la Dombes, etc.) ont des rameaux communs avec la race normande. Ce cheval mesure entre 1,58 m et 1,68 m. Son squelette est fort, apte à porter des poids grâce à un dos musclé, et sa robe, variée, est à prédominance d'alezan et de bai.